Vieux-Montréal:cultiverunquartiervivant
Rétention de clientèle, attractivité accrue et effet d'entraînement au cœur d’un projet collectif
Depuis plus de dix ans, la SDC Vieux-Montréal insuffle une énergie croissante à son quartier grâce à un ambitieux programme d’embellissement. La vision qui a permis de lancer cette initiative s’incarne aujourd’hui dans un véritable projet d’aménagement urbain stratégique. Portée par une collaboration exemplaire entre commerçants, résidents, fournisseurs spécialisés et l’Arrondissement de Ville-Marie, la SDC Vieux-Montréal mesure l’impact et l’engouement du projet.
Une vision sur le long terme pour le quartier et la communauté d’affaires
Avec plus de 200 bacs Versailles, 4500 plantes et plus de 50 variétés végétales, le quartier historique ne se contente plus d’être esthétique mais s’affirme comme un environnement attrayant et profitable à l’ensemble de sa collectivité. « Le Vieux-Montréal avait besoin d’amour. Il fallait rendre le quartier plus attrayant pour les travailleurs, les touristes, les commerçants. La qualité des infrastructures est primordiale dans une stratégie de développement économique local. » avance Mario Lafrance, directeur général de la SDC Vieux-Montréal qui a pu compter rapidement sur le soutien de l’Arrondissement de Ville-Marie, comme le confirme Juan Carlos Restrepo, Chef de division à la Direction des travaux publics, Division des parcs et de l'horticulture. « On décrit pour notre part le territoire du Vieux-Montréal comme la carte postale du centre-ville. Donc, c'est certain que pour nous, il faut qu'on ait une qualité d'entretien, une qualité au niveau de l'embellissement qui est assez élevée ».
Un projet qui fait fleurir l’engagement et le sentiment d’appartenance
L’une des grandes forces de ce programme réside dans son effet d’entraînement. En plus des investissements croissants, de l’augmentation des bacs et jardinières - 65 % de plus aujourd’hui qu’au départ, pour mieux servir le territoire - chaque été, des commerçants prennent eux-mêmes l’initiative de fleurir leurs devantures et terrasses, renforçant un sentiment d’appartenance commun. Le projet fédère et crée un espace partagé où les intérêts économiques et citoyens convergent. « Ce n’est pas qu’une opération de fleurissement. C’est une mission : celle de rendre le quartier confortable, vivant, dynamique. » rappelle Émilie Guay-Tardif, gestionnaire de projets terrains pour la SDC Vieux-Montréal qui coordonne tous les partenaires sur le terrain et accueille avec enthousiasme l’écho de leurs membres à ce projet ambitieux.
Et M. Lafrance précise : « En tant qu’organisme, on se base sur le Business Community Building comme modèle. Mais quand on part un mouvement, on ne sait pas toujours comment il va évoluer. Ce qui est sûr, c’est que dans le Vieux-Montréal, il a pris racine et voir nos membres qui y adhèrent, ça nous donne le retour dont on a besoin pour continuer.». La rétention de clientèle, la fréquentation et la confortabilité du quartier grâce au projet d'embellissement estival a fait ses preuves. «Je vois les passants qui s’arrêtent, sentent les fleurs, la terrasse est agréable alors ils entrent bien sûr», confirme le propriétaire de la Cave à Manger, boulanger caviste qui s’est peut-être trouvé une nouvelle passion…
Des défis logistiques, une réponse concertée
Le Vieux-Montréal est un terrain complexe : rues étroites, patrimoine bâti d’exception, circulation dense, dans ce contexte la SDC a opté pour un programme d’Embellissement qui devait tenir compte de ces contraintes cartographiques et de l’activité humaine pour encourager le dynamisme du quartier sans entraver son bouillonnement. « Dans le Vieux-Montréal, la trame de rue est assez serrée, (...) la plupart du domaine public est utilisé soit pour les trottoirs ou la voie carrossable, donc il y a peu d'espace qui est restant pour la végétalisation, donc des bacs, des plantations vont venir contribuer et compléter l'offre végétale qui est faite par les arbres qui eux sont permanents. Mais effectivement dans un quartier qui est très dense, il faut compléter avec d'autres dispositifs parce qu'il n'y a pas l'espace au sol pour le faire.» analyse Josée Labelle, architecte paysagiste familière du Vieux-Montréal car sa firme NIPPAYSAGE a réalisé plusieurs chantiers majeurs en périphérie du quartier historique.
Pour assurer la mise en place rapide et sécuritaire des installations, comme de l’arrosage et de l’entretien des bacs et jardinières, la coordination est millimétrée. Fournisseurs horticoles, équipes d’arrosage, services de l’arrondissement, tous se mobilisent chaque année dans leur fenêtre d’action qui commence dès janvier pour les serres afin d’assurer l’impact maximal des installations florales. « Chaque jour, la cohabitation avec les piétons, les livreurs, les transports… ça demande de la souplesse et de la vigilance à chaque instant mais on remarque que les gens sont très contents, ils nous posent des questions, nous gratifient avec un pouce en l’air. » confirme Marc Blanchard qui œuvre pour Opus Design à l’arrosage des fleurs toute la belle saison. C’est ce niveau de coordination qui permet d’assurer non seulement une installation réussie, mais un retour immédiat en matière d’attractivité commerciale. La rapidité du déploiement et l’ampleur de l’opération qui assure un embellissement jusqu’à l’automne, maximise l’impact sur la fréquentation du quartier durant la belle saison.
Un impact humain et sensoriel
Pour les résidents, l’embellissement offre au quartier sinon très minéral des touches de verdure bienvenues. Chaque fleur, chaque odeur, chaque oasis urbaine joue un rôle dans le plaisir de vivre et de flâner. « Le quartier devient une carte postale et je profite de l’été non pas sur mon balcon mais à la grandeur du Vieux» s’extasie Myrielle Robidoux, résidente du Vieux-Montréal depuis 4 ans qui a pris l’habitude entre quelques emplettes de profiter de pauses qui lui donnent l’occasion d’observer la croissance des végétaux tout au long de l’été. Science à l’appui, le succès du projet s’explique aussi par le besoin des humains qui fréquentent le quartier, qu’ils y travaillent, y vivent ou le visitent, d’un contact avec le vivant. « Plusieurs études démontrent qu'on a besoin d'une nature assez complexe, des variétés de textures, les sons qui vont être produits par le vent dans les feuilles, les couleurs. (...) Plus il y a cette complexité de feuillage, de bruit, de sons d'oiseaux, plus notre cerveau est stimulé et plus il y a un apaisement.» rappelle Josée Labelle qui aime d’ailleurs se déplacer à vélo et profiter des attraits verdoyants de la belle saison.
Une série de capsules inédites à découvrir
Une série de 7 capsules vidéo lancée cet été donne la parole à ceux qui vivent, conçoivent et transforment le Vieux-Montréal à travers ce programme d'embellissement. De sa conception à sa mise en place, experts, fonctionnaires, entrepreneurs ou usagers nous offrent leur point de vue pour illustrer les retombées concrètes du programme et nous ouvrent les coulisses de leurs actions. Un éclairage précieux à l’heure où les collectivités d'affaires et les citoyens redéfinissent leur rapport à l’espace public, entre attractivité, durabilité et création de valeur.
Découvrez-les ici : sdcvieuxmontreal.com/page/embellissement-2025
L'arrondissement de Ville-Marie et la SDC Vieux-Montréal sont fiers partenaires du projet Embellissement Vieux-Montréal 2025.
Crédits photo : Sara Megan